JUSTICE I Ouverture du procès de Peter Chérif devant la Cour d’assises spécialement composée

Ce lundi 16 septembre s’ouvre, devant la Cour d’assises spécialement composée de Paris, le procès du jihadiste Peter Cherif, proche des assaillants de Charlie Hebdo.

Le 7 janvier 2015, les frères Saïd et Chérif KOUACHI attaquaient à la Kalachnikov la rédaction de l’hebdomadaire Charlie Hebdo et assassinaient douze personnes, parmi lesquelles les dessinateurs du journal, CABU, CHARB, TIGNOUS, HONORÉ, WOLINSKI, les chroniqueurs, BERNARD MARIS, MUSTAPHA OURRAD et ESLA CAYAT, le responsable des opérations de la société Sodexo chargée de la maintenance dans l’immeuble, FRÉDÉRIC BOISSEAU, un invité de la rédaction, MICHEL RENAUD, et des policiers, FRANCK BRINSOLARO qui assurait la protection de CHARB et de MICHEL RENAUD suite aux menaces reçues, et AHMED MERABET, tué par l’un des deux terroristes au cours de leur fuite.

Le 9 janvier, les frères KOUACHI se réfugiaient dans une imprimerie.

Ils seront finalement abattus par les forces d’intervention.
Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) revendiquait depuis le Yémen l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo via leur revue de propagande « Inspire ».

Soupçonné d’avoir joué un rôle important dans la survenance des faits en raison de ses liens d’amitié avec les frères KOUACHI et d’avoir participé au kidnapping de trois humanitaires français en 2011, Peter Chérif est aujourd’hui renvoyé devant la Cour d’assises spécialement composée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2011 et 2018, période de sa présence au Yémen au sein d’AQPA.
Il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

En effet, les juges d’instruction qui étaient saisis de l’information judiciaire relative aux attentats de janvier 2015 avaient rendu le 17 janvier 2019 une ordonnance de disjonction des poursuites à l’égard de l’assaillant. Un mois plus tard, il était mis en examen de manière supplétive des chefs d’enlèvement et de séquestration en lien avec une entreprise terroriste.

La FENVAC, constituée partie civile dans ce dossier, est représentée par Maître Clarisse SERRE. Des membres de l’association seront présents aux audiences afin de soutenir les victimes et de contribuer à la manifestation de la vérité.

Le procès devrait se dérouler jusqu’au 4 octobre prochain.

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