À son procès, le djihadiste Tyler Vilus récuse son implication dans les attentats du 13-Novembre

20h20, le 25 juin 2020 , modifié à 20h23, le 25 juin 2020

Le procès du djihadiste Tyler Vilus, ancien cadre de l’organisation État islamique, s’est ouvert jeudi à Paris. L’un des premiers Français à avoir rejoint les rangs de Daech assume être parti en Syrie pour "combattre", mais affirme qu’il n’a rien à voir avec la mise au point des attentats de Paris en novembre 2015.

C’est l’un des premiers Français à être partis combattre en Syrie, en 2012 : Tyler Vilus, ancien cadre de l’organisation État islamique, comparaît depuis jeudi matin devant la cour d’assises spéciale pour le terrorisme, à Paris. Lors du premier jour de son procès, cet homme de 30 ans s’est montré bavard, sauf au moment d’évoquer son rôle précis dans les exactions commises par le groupe terroriste.

"En Syrie pour combattre"

À l’aise dans le box, tresses rasta et barbichette, le trentenaire originaire de Troyes dilue habilement ses responsabilités dans sa logorrhée et raconte tout dans le moindre détail. Converti à l’islam en 2011, il assume pleinement son engagement djihadiste en Tunisie puis contre Bachar al-Assad, en Syrie. "J’allais en Syrie pour combattre, pas pour faire de l’humanitaire", lâche-t-il.

Mais au moment de décrire son rôle exact au sein de l’organisation État islamique, Tyler Vilus devient quasi-pudique. Oui, il était membre d’une "katiba", un groupe de combattants, mais il ne la dirigeait pas du tout. Il était simplement le représentant quand il y avait des problèmes, explique-t-il. Quant à sa présence centrale sur une vidéo d’exécution de deux civils, qui lui fait aujourd’hui encourir la prison à perpétuité, il avance "un simple passage dans la rue, comme tout le monde, à la sortie de la mosquée".

"Déjà en prison" le 13 novembre 2015

Tyler Vilus finit par évoquer de lui-même les "allégations" de la DGSI sur ses liens avec les membres du commando du 13-Novembre. Certes, il a été arrêté en Turquie alors qu’il cherchait à rentrer en Europe. Oui, il était en contact avec Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attaques terroristes de Paris. "Mais les autres terroristes, je les ai croisés une fois, maximum deux", récuse-t-il. "De toute façon, quand il y a eu les attaques, j’étais déjà en prison."

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