MÉMOIRE l EFFONDREMENTS DE LA RUE D’AUBAGNE À MARSEILLE, NOUS RENDONS HOMMAGES AUX VICTIMES

5 novembre 2018 deux immeubles insalubres de la rue d’Aubagne à Marseille s’effondraient, coutant la vie à huit personnes et en blessant deux autres. Il s’agissait du n°63 et n°65 de la rue, le n°63 étant inoccupé mais le n°65, lui, bien habité. L’immeuble adjacent au n° 67, inoccupé, est immédiatement détruit par les secours. Une centaine de marins pompiers vont s’affairer pendant cinq jours pour réussir à extraire les 8 corps.
Ce drame a mis en lumière l’état de vétusté voire d’insalubrité d’une grande partie de l’habitat Marseillais, provoquant de façon préventive l’évacuation de 5000 personnes.
Le mauvais état du parc de résidences était déjà connu avant le drame. En effet le rapport Nicol commandé en 2014 par le gouvernement Hollande et plus précisément par Sylvia Pinel, ministre du logement à l’époque, révélait que 13% des logements marseillais relevaient potentiellement de l’habitat indigne.
Toutefois quatre ans après rien n’a vraiment changé. La Ville a procédé en 2021 à 1354 interventions de mise en sécurité et depuis le début de l’année 2022 ce chiffre dépasse déjà les 1200, tandis que tous les mois une vingtaine d’arrêtés sont pris afin d’évacuer d’urgence des immeubles considérés comme dangereux.
La Ville de Marseille a tout de même annoncé vouloir produire 27 000 logements d’ici 2028 soit 4500 par an. La justice marseillaise s’est également saisie du problème des « marchands de sommeil ».
Mais cette lutte se heurte à un manque de moyen alloué par le ministère de l’Intérieur puisqu’au siège de la police marseillaise, il n’y a plus qu’un seul policier spécialisé dans les questions d’habitat indigne.
Pour pallier ces difficultés, la ville a lancé ses « États généraux du logement » qui auront lieu du 29 au 30 novembre prochain. Ils verront se réunir l’État, les collectivités, les bailleurs, les promoteurs, les collectifs et des associations de citoyens en vue de voir émerger des solutions à ce problème.
Pendant ce temps les habitants de la rue d’Aubagne, eux, attendent toujours des réponses puisque l’instruction est encore en cours. La FENVAC, constituée partie civile dans cette procédure pénale, est aux côtés des victimes et des familles de victimes pour faire toute la lumière sur les causes de cet accident qui aurait pu être évité.

Nous n’oublions pas.

Crédit photos : BMPM Aedo Loïc

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