Paris : L’odeur de soufre toujours sans origine, les analyses n’ont rien donné

Les tant attendues analyses du laboratoire central de la Préfecture de police n’ont rien donné.

Une forte odeur de soufre, proche de l’œuf pourri, a été ressentie dimanche soir en Ile-de-France.
Les analyses d’air menées par le laboratoire central de la Préfecture de police n’ont pas permis d’expliquer cette odeur soufrée.
Plusieurs hypothèses ont été avancées mais à ce jour, aucune ne s’est vraiment imposée et il est probable que le mystère demeure entier.

Le mystère s’épaissit autour de l’odeur de soufre qui a été ressentie en Ile-de-France dimanche soir. Tard lundi soir, le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris a dévoilé ses analyses de prélèvements d’air et voici sa conclusion : « Ces analyses n’ont pas permis d’identifier de composé particulier, notamment soufré qui aurait pu être à l’origine de ces odeurs. La préfecture de Police rappelle par ailleurs qu’elle n’a eu connaissance d’aucun événement du type incident industriel sur la région qui aurait pu en être la source. » Chou blanc donc.

Pour rappel, l’odeur, comparable à celle d’œuf pourri, a été signalée par de très nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Les pompiers d’Ile-de-France, qui ont reçu de très nombreux appels, ont assuré que cela n’était lié à « aucune intervention particulière en cours ».

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a alors évoqué sur Twitter la piste des « fortes précipitations ». « Ce pourrait être lié aux brassages des réseaux d’assainissement à cause des fortes pluies qui font remonter les gaz de décomposition », écrivait-il. Las, le Siaap (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne), a affirmé n’avoir relevé aucune anomalie sur ses systèmes malgré des contrôles dimanche et lundi et que « l’origine des odeurs ressenties par la population ne vient pas du système d’assainissement ».

De son côté AirParif ne relève « pas de hausses des concentrations de dioxyde d’azote, de dioxyde de soufre ou de particules », éléments qu’ils surveillent quotidiennement. Néanmoins, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air indique qu’il est possible que cette odeur provienne de molécules peu polluantes mais super-odorantes. « Le nez est le meilleur détecteur, même avec des taux de concentrations très faibles. »

Emmanuel Grégoire a également avancé l’hypothèse d’« un nuage de dioxyde de soufre qui arrive de l’étranger ». La vague d’air froid venant du Nord aurait rabattu les odeurs du Benelux et de l’Angleterre vers la région parisienne. Mais les résultats de l’analyse conduite par la Préfecture de police de Paris tendent à infirmer cette hypothèse.

Enfin Météo France n’a pas non plus d’explications à ces odeurs mais entend creuser le sujet. « Les contrastes thermiques assez forts du week-end, au moins une dizaine de degrés, pourraient expliquer cette odeur », indique le service météorologique, sans guère s’avancer davantage. Il est donc probable que nous ne connaissions jamais le fin mot de l’histoire.

Publié par Guillaume Novello, pour le 20 Minutes, le 12 mai 2020.

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