COUP DE FILET ANTITERRORISTE EN FLANDRE : « UNE VOLONTE TRÈS AFFIRMÉE DE COMMETTRE UN ATTENTAT »

Sept personnes, « presque toutes » d’origine tchétchène selon le parquet fédéral, ont été privées de liberté à l’issue d’une opération menée dans le nord-ouest du pays. « Il y avait au sein de ce groupe une volonté très affirmée de commettre un attentat ».

Un peu plus d’un mois après avoir annoncé l’arrestation (dans deux dossiers différents mais connexes) de huit individus soupçonnés de planifier des attentats en Belgique, le parquet fédéral a remis le couvert ce jeudi.

Cette fois-ci, sept personnes, « presque toutes » d’origine tchétchène selon le ministère public, ont été privées de liberté au terme d’une opération conduite par la police judiciaire fédérale de Flandre-Orientale. Au total, neuf perquisitions ont été menées, notamment à Roulers, Menen, Ostende, Wevelgem et Gand. Et ce avec l’appui de la DSU, les Unités spéciales de la police fédérale.

Une cible institutionnelle ?

Si la décision de délivrer ou non des mandats d’arrêts à ces individus revient désormais au juge d’instruction, les chefs d’inculpations potentiels mentionnés par le parquet fédéral sont très sérieux. Il est question « de tentative d’assassinat terroriste, de participation aux activités d’un groupe terroriste et de préparation d’un attentat terroriste. »

« Ce qu’il nous semble, c’est qu’il y avait au sein de ce groupe une volonté très affirmée de commettre un attentat » précise Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral. « Ces personnes étaient dans une phase concrète où ils cherchaient des armes afin de commettre ces attentats. Pour le reste, il faudra sonder ces intentions au gré des auditions en cours ». Le représentant du parquet évoque toutefois « un projet en Belgique, visant plutôt des institutions. »

Parmi les sept personnes arrêtées, qui appartiendraient selon le parquet fédéral à un groupe de « fervents partisans de l’Etat islamique, » trois sont de nationalité belge. Mais tous vivraient sur le sol belge depuis un certain temps. « Ce sont des gens plutôt installés en Belgique » poursuit Eric Van Duyse, ajoutant que certaines des personnes concernées étaient déjà connues en matière de délinquance.

Niveau de menace inchangé

Pour l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam), ces différents événements ne justifient pas actuellement un relèvement du niveau général de la menace terroriste dans notre pays, qui « est maintenu au niveau 2 sur une échelle de 4, ce qui signifie que la menace est considérée comme moyenne. »

L’institution fédérale rappelle pour le reste que la menace terroriste est toujours monitorée de près. « Pour rappel, 215 signalements de menace en lien avec le terrorisme ou l’extrémisme ont été recensés dans notre pays en 2022. Un peu plus de 60 % de ces signalements ont été évalués comme ayant un niveau faible. Un tiers de ces menaces ont été jugées d’un niveau moyen. Moins d’un dixième des menaces ont, à un moment donné, été jugées graves. »

Article par Arthur Sente publié sur :
https://www.lesoir.be/511455/article/2023-05-04/coup-de-filet-antiterroriste-en-flandre-une-volonte-tres-affirmee-de-commettre

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