L’Airbus A320, vol 4U9525, reliant Barcelone à Düsseldorf s’est écrasé ce matin dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’est la plus grave catastrophe aérienne en France depuis le crash du Concorde il y a quinze ans, qui avait fait 113 morts. S’il n’y a pas de survivants parmi les 148 personnes à bord, ce pourrait bien être la pire catastrophe aérienne sur le sol français depuis l’après-guerre.
• Juillet 2000 : Crash du Concorde. L’accident du fleuron de l’industrie française est encore dans toutes les mémoires. Le 25 juillet 2000, le Concorde opérant le Vol 4590 d’Air France, s’écrase immédiatement après son décollage de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle sur un hôtel de Gonesse. Le bilan est terrible : 113 personnes perdent la vie, dont 100 passagers, 9 membres d’équipage, et 4 personnes qui étaient dans l’hôtel. Après cet accident, dû à l’éclatement d’un pneu selon le rapport officiel du BEA, le Concorde a été supprimé.
• 1992 : le crash du Mont Sainte-Odile. Le 20 janvier 1992, un Airbus A320 d’Air Inter assurant la liaison Lyon-Strasbourg s’écrase sur le mont Sainte-Odile, près de Strasbourg. Le bilan est lourd : 87 morts, 9 survivants.
• 1988 : un Airbus A320 d’Air France s’écrase lors d’un meeting aérien à Habsheim dans le Haut-Rhin : 3 morts.
• 1974 : Crash d’Ermenonville. Le 3 mars 1974, il y a quarante ans, un avion de la Turkish Arlines décollant d’Orly à destination de Londres, s’écrase dans la forêt d’Ermenonville. Les 346 passagers périront dans ce qui reste la catastrophe aérienne la plus meurtrière sur le sol français. Une porte arrière de l’appareil s’était ouverte en plein vol, provoquant la dépressurisation explosive de l’appareil, et ejectant plusieurs passagers en plein vol.
• 1973 : collision aérienne de Nantes. Le 5 mars 1973, deux avions, l’un en provenance de Palma de Majorque, l’autre en provenance de Madrid, se percutent en plein air juste au dessus de la commune de La Planche, au sud de Nantes. Les 68 passagers du vol Iberia à destination de Londres périssent, tandis que ceux du deuxième avion de la compagnie Spantax ont la vie sauve, le pilote réussissant à se poser en urgence à Cognac.
• 1973 : Aterrissage forcé d’un Boeing dans l’Essonne. Alors que le vol 820 Rio-Paris entame sa descente vers Orly, un incendie se déclare dans l’appareil. Le pilote parvient à atterrir en urgence, mais 123 personnes meurent asphyxiées dans l’appareil. Il y aura 11 survivants, dont 10 membres d’équipage.
• 1968 : Vol 1611 Air France. Le 11 septembre 1968, une Caravelle effectuant la navette Ajaccio-Nice s’écrase en mer au large de Nice, tuant les 95 personnes présentes à bord. Certains témoins attribuèrent la cause de l’accident à un tir de missile, thèse démentie par l’explication officielle qui attribua l’accident à un incendie survenu à l’arrière de l’engin.
• 1967 : le vol Air Ferry s’écrase dans les Pyrénées. Le 3 juin 1967, le vol de la compagnie Air Ferry s’écrase en France contre le Mont Canigou (sommet le plus haut des Pyrénées-Orientales) à la suite d’une erreur de navigation des pilotes. La totalité des 88 personnes à bord du DC-4 périssent dans l’accident.
• 1962 : Crash du « Chateau de Sully » à Orly. Surnommé le « Chateau de Sully » (à une époque où on donnait des noms aux avions), le Boeing 707-208 à destination de New York s’écrase au décollage, causant la mort de 130 des 132 personnes à bord. C’est alors le deuxième plus grand drame de l’aviation civile.
• 1953 : crash du Mont-Cimet. Le 1er septembre 1953, un vol Air France reliant Paris à Saïgon s’écrase dans le Massif du Pelat à une centaine de kilomètres de Nice. L’accident fait 42 morts.
Figaro.fr 24/03/2015