Drame de la rue d’Aubagne : « Marseille Habitat » mise en examen

Coralie Bonnefoy (à Marseille), le 03/11/2020.
https://www.la-croix.com/France/Drame-rue-dAubagne-Marseille-Habitat-mise-examen-2020-11-03-1201122827

Les faits. La présidente de « Marseille Habitat », société d’économie mixte dépendant de la Ville de Marseille, a été reçue par le juge d’instruction chargé de l’enquête sur les effondrements de deux immeubles de l’hyper-centre marseillais qui avaient fait huit morts le 5 novembre 2018.

Presque deux ans, jours pour jours, après le drame de la rue d’Aubagne à Marseille, l’enquête menée par le juge d’instruction, Matthieu Grand, a fait un pas supplémentaire. Ce mardi 3 novembre, Marseille Habitat, bailleur social dépendant de la Ville de Marseille, s’est vue notifier sa mise en examen dans le cadre de cette affaire, révèle le site d’enquête marseillais Marsactu. Deux ans plus tôt, le 5 novembre 2018 autour de 9 heures du matin, les immeubles des numéros 63 et 65 de cette artère populaire de l’hyper-centre s’effondraient, entraînant la mort de huit habitants.

La nouvelle présidente de cette société d’économie mixte, Audrey Gatian (adjointe à la maire de Marseille, Michèle Rubirola, en charge de la politique de la ville), s’est rendue à ce rendez-vous avec le juge d’instruction, sans véritable surprise. « Cette mise en examen est une étape dans la procédure qui va nous permettre de prendre connaissance des éléments du dossier », explique-t-elle à La Croix. Pour l’heure les contours de cette mise en examen ne sont pas encore connus.

L’instruction devrait prendre encore de longs mois

Marseille Habitat était propriétaire du numéro 63 de la rue. L’enquête devra déterminer si le bailleur social municipal – mis en cause par des rapports d’expertise pour n’avoir pas entretenu son bien – est responsable de tout ou partie du drame.

La nouvelle municipalité, qui a succédé à l’équipe de Jean-Claude Gaudin pointée du doigt pour son inaction en matière de logement indigne, promet par communiqué son « intention pleine et entière de coopérer pleinement avec la justice ». « Il est primordial pour nous d’être dans une transparence totale. La vérité doit absolument être faite sur ce drame qui a profondément marqué et choqué la ville », dit encore Audrey Gatian. L’instruction devrait prendre encore de longs mois.

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