JUSTICE I Procès en appel de l’attentat de Nice : les deux accusés condamnés à nouveau à dix-huit ans de réclusion criminelle

Jeudi 13 juin 2024, la Cour d’assises d’appel spécialement composée a rendu son verdict dans le procès de l’attentat de Nice.

Pour rappel, le 14 juillet 2016, une attaque terroriste au camion-bélier avait lieu sur la promenade des Anglais à Nice. L’assaillant, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, tuait quatre-vingt-six personnes et blessait quatre cent cinquante-huit personnes, avant d’être abattu par les forces de l’ordre.

Huit individus de l’entourage proche de l’assaillant étaient renvoyés devant la Cour d’assises spécialement composé, du 5 septembre au 16 décembre 2022. Après trois mois d’audience, ils avaient été condamnés à des peines allant de deux ans d’emprisonnement à dix-huit ans de réclusion criminelle selon leur degré d’implication dans la survenance de l’attentat.

À l’issue du premier procès, les deux accusés ayant été condamnés à dix-huit ans de réclusion criminelle, Mohamed Walid Ghraieb et Chokri Chafroud, avaient fait appel de la décision.

Du 22 avril au 13 juin 2024, le procès en appel des deux accusés s’est ouvert devant la Cour d’assises d’appel spécialement composée à Paris.

À l’issu des trois mois de ce second procès, les magistrats ont confirmé la peine rendue en première instance, un soulagement pour les parties civiles qui craignaient une réduction de peine voir un éventuel acquittement.

Toutefois, nombre d’entre elles auraient souhaité que la Cour s’aligne sur les réquisitions du parquet à savoir vingt ans de réclusion criminelle pour chacun des deux accusés.

C’est notamment le cas de Monsieur Didier Matrat, secrétaire général de l’association de victimes Life for Nice créée au lendemain de l’attentat, qui a indiqué que les victimes « auraient préféré qu’ils prennent un peu plus » et d’une mère de famille déçue « je m’attendais à 20 ans ».

La FENVAC, constituée partie civile dans ce dossier et représentée par Maître Laura Ben Kemoun, était présente afin d’assister aux débats et soutenir les victimes et leurs proches.

À l’issu de l’audience, les avocats des deux accusés ont annoncé se pourvoir en Cassation. La FENVAC restera mobilisée pour accompagner les victimes et leurs proches vers cette nouvelle étape judiciaire.

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