Il y a dix-huit ans, le 21 novembre 2006, une collision survenait entre une voiture et un train sur un passage à niveau de la Roche-Maurice dans le Finistère.
Le jour de son quarante-deuxième anniversaire, Alla Caroff sera tuée au moment du choc.
Une enquête était rapidement ouverte par le procureur de Brest.
Dans un premier temps, l’accident avait été présenté comme un suicide avant de retenir la possibilité d’un dysfonctionnement du passage à niveau.
En effet, des témoins indiquaient qu’au moment de l’accident, la barrière était ouverte et que cette problématique avait déjà été signalée par le passé par les usagers de ce passage à niveau.
Des experts précisaient que l’accident avait bien pour origine un dysfonctionnement du système de fermeture. Ainsi, les barrières ne se seraient pas baissées avant l’arrivée de la voiture, conséquence d’un problème de compatibilité entre les capteurs du TER et ceux de la barrière.
La SNCF était donc poursuivie et condamnée en octobre 2016 pour homicide involontaire. Le procureur de la République au moment des faits, Eric Mathais, avait requis 70 000 à 100 000 euros d’amende. La société ferroviaire avait fait appel de cette décision.
En mai 2020, quatorze ans après l’accident mortel, la cour d’appel de Rennes confirmait la décision prise en première instance et condamnait la SNCF à une peine d’amende de 200 000 euros et 135 000 euros de dommages et intérêts à verser à la famille de la victime.
La FENVAC continue à se mobiliser pour éviter que ce type de drame se reproduise ; encore aujourd’hui, il est nécessaire de s’investir dans la prévention routière et ferroviaire.
Aujourd’hui nous rendons hommage à Allah Caroff. Nous adressons notre soutien à ses proches.
Nous n’oublions pas.