Il y a six ans, le 14 décembre 2017, un car transportant des élèves du collège Christian Bourquin de Millas était heurté à un passage à niveau par un TER. Six enfants décèderont : Loïc, Allan, Yonas, Ophélia, Teddy et Diogo avaient entre onze et treize ans. Dix-sept autres enfants seront blessés.
Ce jeudi, un hommage était rendu aux victimes de l’accident, devant la stèle commémorative située à proximité du passage à niveau numéro 25 de Millas, en présence de l’association de victimes À la mémoire de nos anges, créée au lendemain du drame et représentée par Fabien BOURGEONNIER, membre de la FENVAC.
Fabien Bourgeonnier, père de Loïc et Président de l’association des victimes, est engagé depuis la tragédie pour la sécurisation des passages à niveau ainsi que pour un encadrement accru des enfants au sein des cars scolaires. À ce titre, il a notamment participé, en tant que membre du Conseil d’Administration de la FENVAC, à la création de la commission de la Fédération, STFR – Sécurité des Transports Routiers et Ferroviaires, dont la délégation a récemment rencontré Monsieur Clément Beaune, Ministre délégué auprès du Ministre des Transports. Cette rencontre visait à solliciter, entre autres, l’accélération des mesures de sécurisation autour des passages à niveau, infrastructures particulièrement accidentogènes, face auxquelles les actions de la SNCF semblent insuffisantes.
Ce temps de mémoire s’inscrit dans la perspective du procès en appel censé s’ouvrir en 2024. La conductrice du car,Nadine Oliveira, renvoyée en 2022 devant le tribunal correctionnel de Marseille après une information judiciaire menée par le pôle accidents collectifs du tribunal de Marseille, avait été condamnée pour les faits d’homicides et blessures involontaires à cinq années d’emprisonnement dont une ferme mais aménagée avec placement sous bracelet électronique. Elle avait fait appel de la décision sur le plan pénal mais également sur le volet indemnitaire.
Cette nouvelle étape judiciaire constitue une épreuve supplémentaire pour les victimes et leurs proches qui avaient été particulièrement marqués, lors du procès en première instance, par le manque d’empathie de la conductrice du car. Avant d’être hospitalisée du fait d’un malaise durant l’audience, celle-ci avait refusé de reconnaître tout au long des audiences qu’elle avait forcé le passage à niveau le jour du drame. Pour ce nouveau temps de justice, les victimes et les familles des victimes seront accompagnées par la FENVAC qui les soutiendra et se tiendra à leurs côtés en tant que partie civile.
Aujourd’hui, en cette triste date anniversaire, nous rendons hommage aux disparus. Nos pensées vont à leurs familles et aux rescapés de cette tragédie, marqués à jamais par le traumatisme. Nous saluons également l’engagement de Fabien BOURGEONNIER, Président de l’association des victimes de ce drame, membre du Conseil d’administration de la FENVAC, qui a fait de la sécurité des enfants dans les transports son combat.
Nous n’oublions pas.