Il y a six ans, le 26 mai 2018, un accident survenait sur l’autoroute A7. Le pneumatique avant droit d’un car qui transportait trente passagers explosait subitement. Le conducteur ayant perdu le contrôle du véhicule, celui-ci venait heurter le muret de la bande d’arrêt d’urgence après s’être renversé et avoir glissé sur une centaine de mètres. Le chauffeur du véhicule, Gérard Bouche, et deux passagers, Serge et Fabienne Arcucci, perdaient la vie lors de cet accident.

À la suite de ce drame, une enquête avait rapidement été ouverte pour clarifier les circonstances exactes de l’accident. Après deux ans d’information judiciaire, un non-lieu était requis par le ministère public en 2020, aucune responsabilité n’ayant pu être établie à l’encontre du conducteur, ni à l’encontre de la société propriétaire du car, cette dernière ayant respecté les règles de contrôle, d’entretien et de suivi du véhicule.

Toutefois, après que les parties civiles aient déposé des observations portant sur les conditions de stockage du car ayant pu entraîner une possible déformation du pneu, le magistrat instructeur avait ordonné la poursuite de l’information judiciaire.
Mais, après quatre années d’enquêtes supplémentaires, les nouvelles expertises, n’ont toujours pas permis de caractériser une quelconque faute à l’encontre de la société propriétaire du véhicule ni même à l’encontre de la société Michelin, fabricante du pneumatique. Le ministère public requiert donc à nouveau un non-lieu dans le cadre de ce dossier.

À ce jour, les parties civiles attendent donc l’ordonnance du juge d’instruction afin d’être fixées sur l’avenir de ce dossier sur le plan pénal. En effet, celle-ci pourrait déboucher sur un classement sans suite et donc une absence de procès. Une décision difficile à entendre pour les victimes et leurs familles.

La FENVAC, continuera de se tenir aux côtés des victimes et de leurs proches, quelle que soit l’issue de la procédure judiciaire.

Nous n’oublions pas.