MÉMOIRE I Nous rendons hommage aux victimes du crash du vol Rio Paris AF447

Il y a quinze ans, le 1er juin 2009, le vol Air France 447 reliant Rio de Janeiro à Paris s’abimait dans l’océan Atlantique. À son bord, deux cent seize passagers et douze membres d’équipage perdaient la vie.

Les sondes pitots de l’appareil avaient gelé alors que celui-ci traversait un violent orage dans la zone de convergence tropicale, provoquant la perte des données de vitesse, menant au décrochage de l’aéronef puis au crash.
Au lendemain de l’accident, les familles de victimes, soutenues par la FENVAC, s’étaient rassemblées au sein de l’association Entraide et Solidarité AF447. Pendant plus d’une décennie, l’association avait œuvrer pour obtenir la vérité et la Justice autour des circonstances du drame.

Du 10 octobre au 8 décembre 2022, Air France et Airbus, poursuivis pour homicides involontaires, avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris. À l’issu du procès, le parquet avait demandé la relax des deux entreprises. Le 11 avril 2023, les juges avaient finalement décidé de suivre les réquisitions du ministère public estimant qu’aucun lien de causalité certain ne pouvait être démontré entre le dommage, soit le décès des passagers, et les fautes commises par l’avionneur et la compagnie aérienne.

Le tribunal avait pourtant relevé plusieurs fautes d’imprudences de la part d’Airbus et d’Air France. Mais les pilotes ayant tous été formés à la procédure d’urgence dans les trois ans précédents le crash, et disposant d’informations suffisantes à l’époque sur le givrage des sondes ainsi que de la connaissance des autres pilotes sur le sujet, les juges avaient considéré que malgré les fautes des deux entreprises, il n’était pas démontré que celles-ci étaient en lien direct avec l’accident.

Cette décision avait été jugée incompréhensible par les familles de victimes, d’autant que la responsabilité civile d’Airbus et d’Air France avait été reconnue, en ce que leurs fautes avaient fait perdre une chance de survie aux passagers.
Les parties civiles, soutenues par la FENVAC, notamment par le biais de Maitre Sébastien Busy, également avocat d’un certains nombres de familles de victimes, avaient donc demandé au parquet général de faire appel de la décision. Rémy Heitz, Procureur Général de la Cour d’appel de Paris, avait finalement entendu leurs arguments et interjeté appel de la décision.

Les familles de victimes restent ainsi dans l’attente d’un second procès, afin d’obtenir justice pour la perte de leurs proches. La FENVAC se tiendra à leurs côtés afin de les épauler dans cette nouvelle étape judiciaire à venir.

Nous n’oublions pas.

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes