Il y a quinze ans, dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, le vol Yemenia 626 reliant Sanaa au Yémen à Moroni aux Comores s’abîmait dans l’océan Indien. À son bord se trouvait cent quarante et un passagers et onze membres d’équipage. Seule Bahia Bakari, jeune française âgée de douze ans à l’époque des faits, survivait à cet accident.

Une enquête était rapidement ouverte en France à la suite du crash. Après treize ans d’investigation, la compagnie Yemenia Airways était renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits d’homicides et blessures involontaires. Le procès en première instance s’était tenu du 9 mai au 2 juin 2022. À l’issu de celui-ci, les juges avaient reconnu la compagnie yéménite responsable du crash et l’avaient condamné à une peine d’amende de 225 000 euros.

La compagnie avait finalement fait appel de la décision.

L’année 2024 a ainsi été marquée pour les familles de victimes par le procès en appel de la compagnie, intervenu à partir du 28 mars 2024, l’occasion pour les parties civiles et le ministère public de rappeler les lacunes dans la formation des pilotes ainsi que les multiples carences de la compagnie dans l’entretien de ses aéronefs.

Contrairement au procès en première instance, un représentant de la compagnie s’est rendu à Paris et a été entendu le 7 mars 2024 par la Cour d’appel.

La décision de la Cour sera rendue le 10 septembre prochain. La compagnie encourt, comme en première instance, la peine maximale de 225 000 euros d’amende. Les parties civiles, dont la FENVAC, attendent des juges qu’ils confirment la peine rendue en première instance.

Aujourd’hui nos pensées vont aux disparus. La Fédération réitère son soutien aux familles des disparus, elle continuera de se tenir à leurs côtés à l’issu de la procédure judiciaire.

Nous n’oublions pas.