Il y a vingt-trois ans, le 21 septembre 2001, une explosion se produisait dans l’usine d’engrais Azote Fertilisant (AZF) de Toulouse, filiale du groupe Total. L’usine était détruite par l’explosion d’un stock de près de trois cent tonnes de nitrate d’ammonium.
Trente et un personnes perdront la vie, une trentaine seront gravement blessées et deux-mille-cinq-cents autres seront légèrement touchées.
Les dégâts matériels seront également considérables dans les quartiers sud de Toulouse touchés par le souffle de l’explosion.
Le 4 octobre 2001 une enquête était ouverte et le ministre français de l’environnement à l’époque, Yves Cochet indiquait que l’explosion pouvait être une attaque terroriste.
En effet, un sous-traitant tué dans l’explosion faisait l’objet d’une enquête en raison de sa sympathie pour les fondamentalistes islamiques.
Cette thèse était finalement écartée et en mai 2006, un rapport d’enquête confirmait l’origine accidentelle de la catastrophe.
À l’issu d’un temps judiciaire assez lent avec une première instance, des appels et des pourvois en cassation, la société Grande Paroisse, responsable de l’exploitation du site et filiale à 100% de Total, et son directeur Serge Biechlin étaient définitivement condamnés en 2019.
Dix-huit ans après les faits, le 17 décembre 2019, la Cour de cassation rejetait les pourvois formés par la société et son directeur. Ils étaient définitivement condamnés à une amende de 225 000 euros pour la première et une peine de quinze mois de prison avec sursis pour le second. De plus, les victimes étaient indemnisées à hauteur de 2,5 milliards d’euros avant la fin du procès.
La FENVAC, constituée partie civile dans ce procès et représentée par Maître Boré s’est tenue aux côtés des victimes durant les différentes phases de la procédure.
Elle a contribué au débat sur les risques liés à l’implantation de certaines usines en milieu urbain.
Aujourd’hui, nos pensées vont aux disparus ainsi qu’à leurs proches. Nous adressons notre soutien aux victimes de cette terrible catastrophe.
Nous n’oublions pas.