Le 3 janvier 2004, le vol 604 affrété par la compagnie Flash Airlines, s’abîmait dans la mer Rouge cinq minutes après son décollage. L’avion partait de l’aéroport de Charm El-Cheikh en Égypte et devait rallier l’aéroport de Paris-Charles-De-Gaulle. Cent trente-cinq passagers et treize membres d’équipage se trouvaient à bord de l’appareil au moment de l’accident, tous perdront la vie.
Peu de temps après les faits, une enquête est ouverte en France au sein du Tribunal Judiciaire de Bobigny. Les différents rapports d’expertises mettront en évidence la formation insuffisante des pilotes. En effet, malgré un rappel de l’aviation civile égyptienne effectué en 2003, les membres de l’équipage n’avaient pas suivi le module de formation CREW RESSOURCE MANAGEMENT. Cette dernière était destinée à la gestion humaine de prise de décision.
En juillet 2017, après treize années d’instruction, les juges d’instruction français rendent une ordonnance de non-lieu. L’Association de Défense des Familles des Victimes de la Catastrophe de Charm El-Cheikh, créée au lendemain du crash avec l’aide de la FENVAC, décide de faire appel de cette décision en évoquant la responsabilité directe des dirigeants de la compagnie Flash Airlines dans l’insuffisance de formation des pilotes.
En septembre 2019, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris donne droit à la demande de l’association et ordonne un supplément d’information et le renvoi du dossier auprès du pôle accident collectif de Paris.
En septembre 2021, Mohamed Nour, l’ancien dirigeant de la compagnie Flash Airlines, liquidée au lendemain du crash, est entendu par les juges d’instructions. À la suite de son audition, il sera placé sous le statut de témoin assisté, avant d’être finalement mis en examen en janvier 2022 pour les faits d’homicides involontaires.
Vingt et un an après le début de l’instruction, l’association des familles des victimes reste dans l’attente des réquisitions du Procureur en vue d’un procès. Les familles des victimes restent déterminées à obtenir la justice et la vérité sur la mort de leurs proches. La particulière lenteur de la Justice dans cette affaire avait par ailleurs été sanctionnée en 2019. En effet, le tribunal de Paris avait condamné l’État français à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à l’association pour les délais déraisonnable de la procédure.
En janvier 2024, une vingtaine de membres de l’association des familles des victimes se sont rendus à Charm El Cheikh pour se recueillir en mer, sur les lieux du drame, ainsi que devant le mémorial construit en hommage aux victimes du crash.
Aujourd’hui nos pensées vont aux victimes disparues. Nous adressons notre soutien à leurs proches.
Mémorial érigé à Charm el Cheikh avec les noms des victimes de la catastrophe aérienne survenue le 3 janvier 2004.
Nous n’oublions pas.