PROCES DE L’ATTENTAT AVORTE DU THALYS DU 21 AOUT 2015 I DES AUDIENCES AFFINANT LA PERSONNALITE D’A. EL KHAZZANI, SES RELATIONS AVEC D’AUTRES TERRORISTES, ET SON INTENTION MORTIFERE.

Grâce aux audiences de la semaine du 30 novembre, les liens entre A. EL KHAZZANI et A. ABAAOUD, le terroriste ayant piloté l’organisation de plusieurs attentats commis en France et en Belgique, ont été mis en lumière. La famille du principal accusé a également été auditionnée, ce qui a pu donner une autre perspective sur sa personnalité, alors qu’il se décrit comme quelqu’un de naïf et d’émotif.

S. STONE, passager américain intervenu pour arrêter le terroriste en action, entendu par la Cour, est revenu en détail sur le déroulement précis des faits, expliquant s’être jeté sur le terroriste alors qu’il s’apprêtait à tirer avant qu’une lutte acharnée ne s’engage entre les deux hommes.
L’avocate d’A. El KHAZZANI, Me Sarah MAUGER-POLAK qui a longuement interrogé S. STONE, a dénoncé un récit flou, incohérent et contradictoire. Face à cela, S. STONE a maintenu qu’A. EL KHAZZANI avait essayé de le tuer à trois reprises.

La suite des audiences a porté sur l’analyse d’écoutes téléphoniques, l’audition d’enquêteurs étrangers, ainsi que l’audition des membres de la famille d’A. EL KHAZZANI, notamment ses sœurs et sa mère. Alors qu’elles décrivent Ayoub comme un « bon fils et un bon frère très respectueux de sa mère », elles admettront qu’il lui arrive de s’énerver et d’avoir de temps en temps des sautes d’humeur.
La mère d’Ayoub a déclaré que son fils avait souffert de l’absence de son père mais qu’elle avait tout fait pour combler ce manque. Face au président de la Cour d’Assises spéciale, l’une des sœurs d’Ayoub qui l’a hébergé en Belgique, a nié toute implication dans les faits reprochés à son frère ainsi que tout lien avec l’islam radical malgré l’évocation par le Président d’un rapport de la police belge qui la décrit comme proche de la mouvance salafiste.

Un enquêteur allemand a ensuite été auditionné par visioconférence. Son rôle était de déterminer les liens entre B.CHATRA, A. EL KHAZZANI et ABAAOUD. Grâce à une analyse poussée de leurs différents comptes Facebook, l’enquêteur a pu reconstituer le trajet de la cellule terroriste de la Syrie à la Belgique.

D’après un autre policier allemand qui déposait en lui aussi en visioconférence, ces relations se sont vérifiées et B.CHATRA aurait notamment servi d’éclaireur à A.EL KHAZZANI et A.ABAAOUD sur la route des Balkans, leur communiquant quotidiennement des informations sur les chemins à prendre et les contrôles frontaliers effectués. Ils se seraient auparavant retrouvés dans un hôtel d’une ville frontalière turque où B.CHATRA aurait été convaincu par A.ABAAOUD d’aller en Syrie pour rejoindre les rangs de l’Etat Islamique. L’enquêteur dira qu’au cours des auditions de B. CHATRA, initialement détenu en Allemagne, ce dernier a fini par céder face à ses contradictions, et a reconnu s’être formé au maniement des armes en Syrie.

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